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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le mal du pays (Franz Liszt)



« Il s'agit de la première de ses Années de pèlerinage, et il fait partie du volume consacré à la Suisse. »

« C'est une mélodie empreinte de paix et de nostalgie. Un thème monotone en introduction, joué lentement et qui laissait une forte impression. Puis des variations très sereines. »

« Lazar Berman interprète Liszt comme s'il décrivait un paysage mental très subtil. »

– Haruki Murakami, L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Belfond, 2014, p. 71 et 72