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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Espace intérieur

« Physiquement, nous demandons plus d'espace, mais nous ne demandons pas d'espace intérieur. Nous sommes bien enfermés dans nos concepts, dans nos opinions, dans nos jugements – dans ce que nous savons et ce dont nous sommes capables. Tout cela nous ligote bien serrés, et ne nous laisse aucune liberté. La liberté veut dire l'espace, en nous et à l'extérieur.

À l'extérieur, nous sommes libres d'aller sur la Lune, de nous promener dans un jardin, dans un parc, dans une forêt – mais en nous il n'y a pas de forêt, notre évasion, c'est l'imagination : alors nous parlons de Dieu et de toutes sortes de chimères.

La vérité, c'est que, par notre égocentrisme, nous avons élevé des murs autour de nous, et nous vivons là, dans la douleur, le conflit, l'anxiété et la culpabilité. »

– Krishnamurti, Trouver la paix : Pour vivre en conscience, Paris : Presses du Châtelet, 2016, p. 199-200