Passer au contenu principal

En vedette

Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le chant de son coeur

« L'homme qui a perdu le chant de son coeur ne cesse d'aller à la recherche de quelqu'un qui possède ce chant. La voix des autres le séduit et il est toujours à la recherche d'un meilleur chanteur, parce que, en son coeur, il n'y a pas de chant. Il ne peut y avoir de chant dans son coeur que s'il met tout de côté et cesse de suivre un maître. Il arrive un temps où l'on devient conscient de ses propres désirs, où l'on ne s'en évade plus, où on les comprend. Cela exige une attention extrêmement sérieuse, et celui qui est tout à fait sincère a déjà commencé à comprendre. En lui, il y a de l'espoir. Il y a de l'espoir non en des exploits, non en des gourous, mais seulement en vous-même. »

– Krishnamurti, Mettre fin au conflit, Paris : Presses du Châtelet, 2014, p. 169-170