Exhortations et phrases-chocs de Krishnamurti

Krishnamurti est un penseur atypique, inclassable, dont nous avons toujours trouvé stimulante la manière abrupte et directe de dire les choses, tel un électrochoc. Nous lui trouvons une grande connivence de pensée avec le zen dont l'approche est similaire. En guise d'illustrations, ces extraits tirés de quelques-uns de ses livres.

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La révolution du silence, Éditions Stock, 1990 :

« N'est-ce pas votre propre vide que vous pleurez, n'est-ce pas vous-même que vous prenez en pitié ? Peut-être est-ce la première fois que vous êtes conscient de votre pauvreté intérieure ? » (p. 29)

« Comment donc pouvez-vous poser cette question à un autre qu'à vous-même ? » (p. 80)

Cette lumière en nous : La vraie méditation, Éditions Stock, 2000 :

« Allez au fond des choses. » (p. 83)

« Faire front absolument seul. » (p. 93)

« Écoutez avec votre coeur, pas avec votre vilain petit esprit mesquin. » (p. 105)

« N'affirmez rien de manière péremptoire. Et commencez donc à vous interroger. » (p. 116)

« Il n'y a qu'une chose à faire – comprendre le chaos, le désordre au sein duquel nous vivons. » (p. 129)

« Ne compliquez pas tout. Si je veux nager, je dois apprendre. » (p. 150)

La première et dernière liberté, Éditions Stock, 1994 :

« Je ne vous apporte aucune consolation; je ne vous dis pas ce que vous devriez faire d'instant en instant ou de jour en jour; je ne fais que vous montrer quelque chose que vous êtes libres d'accepter ou de refuser; cela dépend de vous, non de moi. » (p. 19)

« Voici un fait; prenez-le ou laisez-le. » (p. 19)

Se libérer du connu, Éditions Stock, 1977 :

« Il n'est guère utile qu'on vous dise « comment » regarder : regardez, et voilà tout. » (p. 14)

« Commencez donc par apprendre. Apprenez à regarder (...). Apprenez à voir pourquoi vous n'êtes pas objectifs, pourquoi vous condamnez ou justifiez (...). » (p. 67)

L'impossible question, Éditions Delachaux et Niestlé, 1973 :

« Ne vous dites pas d'accord avec moi, s'il vous plaît. Voyez par vous-même. » (p. 199)

« Pourquoi donner une telle importance à ce qui doit se passer dans l'avenir ? Pourquoi? (...) Et pourquoi êtes-vous moins passionnés par votre vie quotidienne, immédiate, laquelle contient tous les trésors – mais vous ne les voyez pas ! » (p. 73)

« N'adoptez aucune conclusion, parce que toute conclusion aura pour effet de vous empêcher d'apprendre. » (p. 119)

« S'il vous plaît, n'avancez pas par bonds. Allons pas à pas. » (p. 148)

« Pourquoi ne dites-vous pas « Je ne sais pas », plutôt que de jeter des mots à la volée? » (p. 158)

« Vous désirez être aidé; avec tout le respect voulu, je vous fais remarquer que c'est là le premier obstacle. » (p. 175)

« Regardez la chose en face, mais n'en prenez pas la charge, ne la portez pas comme un fardeau. » (p. 216)

« N'opinez pas du bonnet, ceci n'est pas un sujet d'étude pour collégiens. » (p. 219)

« « Il y a des gens qui sont parvenus à l'illumination, je vais apprendre d'eux comment faire. » Tout cela, ce sont des tours de singe. » (p. 223)

L'Éveil de l'intelligence, Éditions Stock, 2011 :

« N'affirmez pas. Ne dites jamais oui ou non. Découvrez ! » (p. 56)

« Observer, observer, observer, mais non pas d'une observation centrée sur vous-même, simplement observer comme vous observeriez un oiseau, le mouvement des nuages. On ne peut rien changer aux mouvements d'un nuage, donc observez de cette façon-là. » (p. 485)

« Si c'était véritablement un problème réel, profond, vital de votre existence, vous l'auriez déjà résolu par vous-même au lieu d'être assis là à attendre que je trouve la réponse pour vous. » (p. 521)

« Ce sont des choses que vous dites, mais que vous ne vivez pas, n'est-ce pas ? » (p. 529)

« Attendez, il s'agit de voir la difficulté tout d'abord. » (p. 603)

« S'il vous plaît, n'inventez pas, ne devinez pas, observez. » (p. 631)

« Accordez-lui un peu de réflexion au lieu de dire : « Je ne comprends pas » et de tout laisser tomber. Donnez-vous du mal ! » (p. 632)

« Vous m'avez accablé d'un flot de paroles, de cendres. » (p. 651)

« C'est à vous de faire ce travail, pas à moi, alors regardez les choses en face ! » (p. 656)

« Soyons tout à fait honnêtes et simples. » (p. 658)

« Regardez, je vous en prie, regardez les faits, ne vous en tenez pas à votre propre opinion, pour l'amour du Ciel, n'en restez pas là ! Trouvez la réponse ! » (p. 661)

« Nous n'avons pas pu résoudre ce problème parce que nous nous refusons à renoncer à nos propres petites opinions, nos jugements et nos conclusions. Rejetons-les et réfléchissons de manière neuve. » (p. 665)

« Quelle est la racine de toutes ces peurs ? (...) Je vous en prie, ne me répondez pas. Trouver cette certitude en vous-même. Quelle est cette racine ? Découvrez-la, permettez-lui de se révéler. » (p. 686)

« Êtes-vous tous endormis ? » (p. 697)

« Quand vous dites : « Il faut que je sois moi-même », qu'est-ce que c'est que « moi-même »? Un ramassis de paroles, de conclusions, de traditions, de réactions, de souvenirs, une accumulation de choses passées; et, malgré cela, vous dites : « Je veux être moi-même », c'est trop puéril. » (p. 700)