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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

L'esprit est trop encombré

« L'esprit est trop encombré par tout le savoir que nous avons accumulé, il est constamment préoccupé de lui-même – de ce qu'il doit faire, ou ne pas faire, de sa réussite, de ses gains, de l'opinion d'autrui. Il étouffe sous l'emprise des connaissances empruntées à d'autres, des a priori, des idées, des opinions. L'espace lui fait donc cruellement défaut. Or l'un des facteurs responsables de la violence est ce manque d'espace. L'espace dont nous disposons en nous-même est très insuffisant, il est pourtant indispensable. »

– Krishnamurti, Cette lumière en nous : La vraie méditation, Éditions Stock, 2000, p. 98-99