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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Les actes prévalent sur les concepts

« Une histoire hassidique peut illustrer ce point. On demandait au disciple d'un maître hassidique : « Pourquoi allez-vous écouter le maître ? Est-ce pour entendre ses paroles de sagesse ? » Il répondit : « Oh non ! Je vais voir comment il noue les lacets de ses chaussures. »

Ce qui compte chez une personne ce ne sont pas les idées et les opinions acceptées depuis l'enfance, ou admises comme structures conventionnelles de pensée, mais son caractère, ses attitudes, et la racine viscérale de ses idées et de ses convictions.

Pour permettre le grand dialogue, le souci de la vie et l'expérience partagée sont plus importants que des concepts communs. »

– Erich Fromm, Espoir et révolution : Vers l'humanisation de la technique, essai traduit de l'américain par Gérard D. Khoury, Montréal : Éditions Sélect, 1982, p. 161