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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

L'état-sans-ego

« Cet ego auquel vous vous identifiez, qui vous maintient dans la dualité, représente tout ce que vous connaissez – grâce à lui vous vous sentez exister – alors que la sagesse hindoue nous propose l'état-sans-ego.

L'ego ne peut se maintenir qu'en se plaignant, en mendiant, en exigeant, en se battant, en restant replié sur lui-même, en ressassant ses problèmes.

L'ego ne peut subsister que sur la base de vieilles souffrances et de frustrations. C'est le passé toujours présent aujourd'hui.

Vous n'atteindrez l'effacement de l'ego que par le bonheur et la gratitude.

Être heureux, c'est la seule défaite possible du mental.

Être heureux, c'est mourir à soi-même. »

– Arnaud Desjardins et Véronique Loiseleur, L'audace de vivre, Paris : La Table ronde, c1989, p. 206-209