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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

La vie est redevenue simple

« De la pratique du Zen, résulte ceci : la vie est redevenue simple – après tant de détours, mais non inutiles, puisque tout au bout il y a la liesse du retour de l'enfant prodigue –, simple, toute semblable à celle que menaient les gens simples, ceux que louaient les sages d'autrefois et qui ont aujourd'hui disparu, avec les sages qui les vénéraient, comme une espèce archaïque condamnée par l'évolution. Et c'est bien là ce qui fait le malheur du monde, qu'il n'y ait plus de gens simples qui vivent simplement leur vie. »

– Jacques Brosse, Satori : Dix ans d'expérience avec un Maître Zen, Paris : Albin Michel, deuxième édition revue et complétée, 1984, p. 144