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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Marcher comme un bouddha

« Quand vous marchez en pleine conscience, vous investissez cent pour cent de vous-même dans la marche. Vous devenez conscient de chaque pas : c’est vous qui marchez en conscience; ce n’est pas l’énergie de l’habitude qui vous traîne. Vous gardez votre souveraineté. (…) Quand vous marchez, vous ne pensez pas. Si vous pensez, la pensée vous dérobera votre marche. Vous ne parlez pas, car les paroles vous ôteront la marche. Marcher ainsi est un plaisir. Quand la pleine conscience et la concentration sont vivantes en vous, vous êtes pleinement vous-même; vous ne vous perdez pas. Vous marchez comme un bouddha. »

– Thich Nhat Hanh, Les bienfaits du silence : Se ressourcer dans un monde assourdissant, Montréal : Le Jour, 2016, p. 126