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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

Mondialisme et uniformisation

« Né de la cupidité, le mondialisme est un acte contre-nature, puisque, en voulant tout uniformiser, il met toutes choses en péril. De l'uniformité vient l'ennui, a dit le philosophe. La racine latine du mot ennui signifie vivre en état de haine. Et vivre en état de haine est l'une des conséquences directes de l'uniformisation. »
- Victor-Lévy Beaulieu, Ma vie avec ces animaux qui guérissent*, Éditions Trois-Pistoles, 2010, p. 231

* Un livre savoureux, rempli d'anecdotes, joliment illustré, que l'on se plaît à lire. Nous découvrons la tendre affection que porte l'écrivain envers ses animaux, et la réciprocité dans l'affection. Un vibrant plaidoyer pour les animaux.

Manon Barbeau a réalisé un joli documentaire, Du bord des bêtes - Victor-Lévy Beaulieu (2005, 49 min.). Cet extrait est disponible sur YouTube.