Passer au contenu principal

En vedette

Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Changement de trajectoire

Dans un entretien avec l’animateur Michel Lacombe à l'émission « Le 21e », de La Première Chaîne de Radio-Canada, le philosophe politique français Marcel Gauchet réfléchit sur les problématiques actuelles. Il considère que nos sociétés se bercent d’illusions en se concentrant uniquement sur l’économie. D'après lui, il ne reste qu'à frapper un mur pour se sortir de ce rêve éveillé. Cela se fera vraisemblablement sous le mode de la catastrophe, étant donné l’incapacité généralisée à prendre conscience de la situation. Comme il l’observe assez bien, nous vivons dans des sociétés qui ne pensent plus, qui ne veulent plus rien savoir. Une fois le choc passé, il s’attend à ce que nos sociétés doivent radicalement changer de trajectoire.