Passer au contenu principal

En vedette

Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Disposition d’esprit

« Je suis obligé de vivre dans un endroit où la disposition d’esprit est passée à la moulinette, par conséquent je ne me laisse pas avoir. Je connais bien le spectre qui va de la bonne disposition d’esprit à la mauvaise et je peux vous dire qu’une disposition d’esprit puante vaut mieux que pas de disposition d’esprit du tout. La vie est également conçue pour supporter la puanteur. »

– Henry Miller, dans Norman Mailer, Génie et débauche : voyage dans l’œuvre de Henry Miller, Paris : Buchet-Chastel, 1983, p. 23