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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Redevenir enfant

« Quiconque veut pénétrer à fond le caractère d'un Homme doit être capable de retrouver en lui l'enfant. »

– Ignaz Vitalis Troxler, dans Robert Schumann, Librairie Hachette, 1970, (Collection « Génies et Réalités »), p. 62

« Redevenir enfant ne répond pas exclusivement dans la nostalgie romantique au désir de retourner vers cet âge d'or transmué en âge de fer, vers ce paradis perdu d'innocence, de liberté et de gaieté..., mais, plutôt, de posséder les mêmes privilèges que l'enfant sur le plan de la connaissance intuitive, la même prise de conscience immédiate et plénière des réalités supérieures vers la possession desquelles la dialectique progresse péniblement. »

– Marcel Brion, "Schumann et l'âme du romantisme allemand", Robert Schumann, Librairie Hachette, 1970, (Collection « Génies et Réalités »), p. 62