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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Vieillissement d'une population (Albert Jacquard)

« Ce qui compte dans une population, ce n'est pas l'âge des gens, c'est la capacité qu'ils ont à faire des projets. Cette capacité est fonction de leur espérance de vie. (...) Si, en moyenne, les gens ont une espérance de vie plus longue, qu'ils font plus de projets, qu'ils sont plus imaginatifs, donc la population est moins vieille au sens où elle est plus prête à tirer profit de la vie. Le concept de vieillissement pour une population ne peut donc être pris au sérieux. »

– Albert Jacquard, dans Bruno Deshaies, "Albert Jacquard... et l’angoisse de l’avenir", Nuit blanche, Numéro 56, juin–juillet–août 1994, p. 52-53