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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Marguerite Yourcenar: Mont-Noir

Tous les étés, entre 1903 et 1911, Marguerite Yourcenar passe sa petite enfance au château du Mont-Noir (Saint-Jans-Cappel), propriété de sa grand-mère paternelle. Peu de temps après le décès de sa grand-mère, le château est mis en vente, et ce n'est que des décennies plus tard, soit en 1980, que Marguerite Yourcenar va renouer avec le Mont-Noir.

– Source : Marguerite Yourcenar, Oeuvres romanesques, Paris : Gallimard, 1982, p. XIV et XXXII

* Pour plus d'informations sur la villa Marguerite-Yourcenar ou villa du Mont-Noir, consultez cette page de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Marguerite-Yourcenar