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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Se promener seul

« [Ne] vous arrive-t-il jamais d'aller vous promener seul ? C'est pourtant essentiel de sortir seul, de s'asseoir sous un arbre – sans livre et sans autre compagnon que soi-même – et d'observer la chute d'une feuille, d'entendre le clapotis de l'eau, le chant du pêcheur, d'observer l'envol d'un oiseau, et de vos propres pensées, l'une pourchassant l'autre à travers l'espace de votre esprit. Si vous êtes capable de rester seul et d'observer ces choses, alors vous découvrirez de fabuleuses richesses qu'aucun gouvernement ne pourra taxer, qu'aucune intervention humaine ne pourra corrompre, et qui ne pourront jamais être détruites. »

– Krishnamurti, Le sens du bonheur, Éditions Stock, 2006, p. 123