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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Méthode de méditation

« Efforcez-vous de placer un point en face de votre conscience et de vous concentrer sur lui, que ce soit un koan, une phrase ou votre respiration. Les pensées perturbatrices affluent et, tandis que nous comptons les respirations, il peut arriver que nous oubliions le fait de compter. Avant d'être arrivé à trois ou quatre, d'autres pensées nous ont assailli. Si vous êtes dérangé de cette façon, n'essayez pas de suivre la pensée. Revenez au début. Si vous êtes interrompu avant d'avoir atteint dix, recommencez. Et après ne faites plus attention aux pensées parasites, continuez à compter. »

– Daisetz Teitaro Suzuki, Derniers écrits au bord du vide, traduit de l'anglais et présenté par Philippe Moulinet, Paris : Albin Michel, 2010, p. 217-218