Passer au contenu principal

En vedette

Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

La volonté de connaître

« Le simple fait d'étudier un sujet sérieusement et à fond est une violence volontaire contre la tendance foncière de l'esprit qui se dirige inlassablement vers l'apparence et la superficialité.

(...)

C'est cette aspiration à l'apparence, à la simplification, au masque, au manteau, bref à la surface — car toute surface est un manteau — que contrecarre la tendance plus noble à la connaissance, laquelle va et veut aller à la racine et à la complexité des choses. »

– Nietzsche, Par-delà bien et mal : Prélude d'une philosophie de l'avenir, Paris: Gallimard, 1971, p. 169 et 171