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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le respect de soi

« Le respect de soi n'est pas quelque chose qu'on peut avoir consciemment. Lorsqu'on se dit « j'ai du respect pour moi-même », ce n'est plus du respect de soi. Quand vous êtes simplement vous-même, sans penser ou essayer de dire quoi que ce soit de spécial, en vous contentant de dire ce que vous avez en tête et ce que vous ressentez, alors le respect de soi est naturellement là. (...) Lorsque vous faites quelque chose sans avoir le sentiment d'avoir fait quoi que ce soit, alors c'est vous, c'est vous-même. Vous êtes totalement avec les autres et vous vous oubliez complètement. C'est cela le respect de soi. »

– Shunryu Suzuki, La source brille dans la lumière : Enseignements sur le Sandokai, Édition originale établie par Med Weitsman et Michael Wanger, traduit de l'américain par Luc Boussard, Éditions Sully, 2001, p. 39-40