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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de fébrilité, teintée d’une certaine tristesse, mais aussi d’une joie intérieure — car je les sentais si présents en moi, bienveillants — et d’une profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ...

Le zen et l'ennui

« Le Zen a son mot à dire à propos de l'ennui. Son exercice principal, la position assise, est certainement l'activité la plus ennuyeuse au monde. Pas grand-chose à faire. Ni bouger, ni penser. Quoi de plus ennuyeux ? Et pourtant, au coeur de cet ennui, réside le secret du bouddhisme Zen. Qu'est-ce donc ? Que peut-il y avoir au coeur de l'ennui, qui échappe au regard de celui qui s'ennuie ? »

– Robert M. Pirsig, Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes, trad. de l'américain par Maurice Pons, Andrée et Sophie Mayoux, Paris : Éditions du Seuil, 1978, p. 268