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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de fébrilité, teintée d’une certaine tristesse, mais aussi d’une joie intérieure — car je les sentais si présents en moi, bienveillants — et d’une profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ...

Amour de soi et compassion

« Nos pensées peuvent franchir toute l'étendue de ce vaste monde
Mais rien de ce que l'homme peut y trouver
Ne lui est plus cher que son propre soi.
Puisque l'amour de soi est si cher à chacun,
Que ceux qui connaissent cet amour pour eux-mêmes
Ne blessent en aucune manière un autre homme. »

– Samyutta-nikaya, pt. 1, chap. 3, puisé dans le livre de Shundô Aoyama, Le zen et la vie, Albin Michel, 2015, p. 165-166