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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Le non-agir et la tranquillité de l'esprit

« Si la tranquillité de l'eau permet de refléter les choses, que ne peut celle de l'esprit ? Le vide, la tranquillité, le détachement, l'insipidité, le silence, le non-agir sont le niveau de l'équilibre de l'univers, la perfection de la voie et de la vertu. Ce vide confère à l'âme une tranquillité qui fait que toute action accomplie est efficace. Qui garde sa tranquillité n'agit pas : il laisse ce soin à ceux qui reçoivent mission d'agir. Heureux celui qui n'agit pas ! il ne connaît ni chagrin ni misère et il vit longtemps. »

– Tchouang-tseu, Joie suprême et autres textes, traduit du chinois et annoté par Liou Kia-hway, Gallimard/Unesco, 1969, p. 35-36