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N'avoir rien à dire

L'écrivain québécois Yvon Rivard disait quelque chose qui m’a intriguée l’autre jour à la radio de Radio-Canada (« Il restera toujours la culture », 25 novembre 2025). Son mentor, le poète Guy Lafond, lui a donné un conseil essentiel: « Écris même si tu n’as rien à dire. » Et lui d’ajouter: « Et surtout si tu n’as rien à dire. Car si l’on a déjà tout pensé, et qu’on sait déjà ce qu’on va dire, on se demande pourquoi on écrirait. Parce que, quand on écrit, il y a une partie qui est la plus visible, surtout si l’on fait des romans ou si l’on écrit ses mémoires, ou quoi que ce soit: on revient sur ce qui a été vécu. Mais s’il n’y avait que cela, ce serait difficile de justifier qu’on passe des années à écrire ce qu’on connaît déjà. C’est que, dès l’instant où on l’écrit, on insère ce qui a été vécu dans quelque chose qui nous échappe, ce que moi j’appelle le temps, et qui donne une autre dimension à ce que l’on a vécu, et qui aussi, faut bien le dire, lui donne une forme. Si l’on rega...

À la mémoire de Louise



© 2014, Chartrand Saint-Louis, photographe

Ma chère madame Louise, ma très chère amie, a quitté ce monde le 17 août 2014. Louise aimait la nature, les fleurs, les oiseaux, les papillons, les nuages, la forêt, l'eau. Elle les dessinait admirablement bien. Ses phrases poétiques accompagnaient joliment chacun de ses dessins. Elle se réfugiait souvent dans sa cabane, soit pour lire ou dessiner ou tout simplement pour vivre en paix. La tristesse de son départ s’atténue pour faire place aux souvenirs heureux et au bonheur d'avoir été l'amie de celle qui se dénommait affectueusement « Loul ».