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N'avoir rien à dire

L'écrivain québécois Yvon Rivard disait quelque chose qui m’a intriguée l’autre jour à la radio de Radio-Canada (« Il restera toujours la culture », 25 novembre 2025). Son mentor, le poète Guy Lafond, lui a donné un conseil essentiel: « Écris même si tu n’as rien à dire. » Et lui d’ajouter: « Et surtout si tu n’as rien à dire. Car si l’on a déjà tout pensé, et qu’on sait déjà ce qu’on va dire, on se demande pourquoi on écrirait. Parce que, quand on écrit, il y a une partie qui est la plus visible, surtout si l’on fait des romans ou si l’on écrit ses mémoires, ou quoi que ce soit: on revient sur ce qui a été vécu. Mais s’il n’y avait que cela, ce serait difficile de justifier qu’on passe des années à écrire ce qu’on connaît déjà. C’est que, dès l’instant où on l’écrit, on insère ce qui a été vécu dans quelque chose qui nous échappe, ce que moi j’appelle le temps, et qui donne une autre dimension à ce que l’on a vécu, et qui aussi, faut bien le dire, lui donne une forme. Si l’on rega...

Lettre à Rimouski

Tu n’es ni mon origine, ni mon port d’attache, et pourtant, c’est vers toi que je viens quand j’ai besoin de revenir à la simplicité de la vie.

Avec toi, j’ai vécu des instants précieux — des moments partagés avec ma mère, des éclats de complicité avec mon ami. Ces souvenirs tissent une toile de fond qui te rend familière, presque intime.

Ta promenade de la mer est mon espace de respiration. L'air salin que porte l'estuaire me réveille, me fait du bien.

Je suis habituée au voyage lent, et toi, Rimouski, tu épouses ce rythme. Tu es loin de la frénésie, tu m'offres le calme.

Chez toi, je trouve des cafés accueillants, des gens gentils, une ambiance douce. Tu ne remplaces pas ma ville d’adoption, mais tu m’offres une parenthèse précieuse.

Tu es ce lieu magnifique, Rimouski, où je me sens accueillie dans une période de transition. Je t’apprécie plus que tout.