On ne doit pas disposer légèrement de sa vie

« J'avais passé ma vie à courir les montagnes, à me dépenser sans compter, et voilà qu'à quarante-deux ans j'étais à la peine dans un escalier. Une vie sur la route pour en arriver là ! Je me sentais affreusement mélancolique. Ces escaliers, je les considérerai toujours comme l'expression la plus radicale de la sanction du destin. Chaque marche sonnait le rappel : on ne doit pas disposer légèrement de sa vie. »

— Sylvain Tesson, Notre-Dame de Paris : ô reine de douleur, Équateurs, 2019, p. 67