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Écrire, c’est écouter

« Je n’écris pas, c’est plutôt qu’il y a quelque chose en moi que je laisse écrire. Pour moi écrire, c’est écouter. J’écoute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j’écris. J’écoute… Je suis à l’écoute de forces obscures et floues, des forces intérieures, des sons émotionnels, en quelque sorte. (…) Quand j’écris, je n’intellectualise rien, je n’imagine rien... Bien sûr, des images m’apparaissent parfois mais je suis surtout à l’écoute des forces qui me dépassent et m’amènent à écrire. Le plus important est d’écouter. Écouter plutôt que regarder. Comprendre – tâcher de le faire – plutôt que d’expliquer. » – Jon Fosse, Écrire, c’est écouter : Entretiens avec Gabriel Dufay , L’Arche, 2023, p. 29 et 31

Apprendre le climat

« Les limites de la survie sont définies par le climat, dont la lente tendance au changement peut passer inaperçue d’une génération. Et ce sont les extrêmes d’un climat qui définissent la structure. Des humains isolés peuvent observer des provinces climatiques, des fluctuations du temps sur une année et, occasionnellement, remarquer : « C’est l’année la plus froide que j’aie connue. » Ces choses sont perceptibles. Mais les humains sont rarement sensibles à la variation de la moyenne sur un grand nombre d’années. Et c’est précisément en développant cette sensibilité que les humains apprennent à survivre sur une planète. Ils doivent apprendre le climat. »

– Frank Herbert, Les enfants de Dune, Éditions Robert Laffont, 1970, 1972, p. 419 (fichier EPUB)