Procédés de composition (Tchaïkovski)
« Je note mes ébauches sur le premier morceau de papier qui me tombe sous la main et toujours en abrégé. La mélodie ne se présente jamais à moi sans l'harmonie qui lui convient. D'ailleurs, en règle générale, ces deux grands éléments de la musique ne peuvent être conçus séparément, de même que leur rythme. »
« Il ne faut jamais écrire les paroles après la musique : en effet, c'est le texte qui suggère l'expression musicale. Certes, il est toujours possible d'adapter des paroles à un petit air donné, mais point quand il s'agit de musique sérieuse. »
« Rien n'est plus agréable à faire que la première ébauche d'un ouvrage : cela vous procure un plaisir inexprimable, mais cela veut dire également anxiété, excitation nerveuse. On dort mal et souvent on oublie complètement de manger. Quant à l'exécution, à la mise au point définitive, elles se font toujours dans le calme, la sérénité. Instrumenter une partition que l'on a déjà travaillée jusqu'au moindre détail, cela constitue une entreprise bien délassante. »
« Est-ce que je respecte les formes canoniques ? À cela, je réponds : oui et non. En règle générale, je les respecte dans une symphonie, mais seulement dans les grandes lignes et en ce qui concerne l'ordre des mouvements. Pour le reste, je prends des libertés et n'obéis qu'au développement naturel de l'idée musicale. »
« [Quant aux] mélodies basées sur l'accord parfait. (...) En utilisant certains artifices de mesure, on peut en tirer une multitude de combinaisons neuves et plaisantes. (...) En fait, il n'y a que le talent qui compte et qui permet de réaliser un chef-d'oeuvre à partir de rien. Quoi de plus banal que ce thème de la « Septième symphonie » de Beethoven. Ou bien la « Jota Aragonaise » de Glinka. Et pourtant, quelles merveilles ils en ont su tirer ! »
« Ce que l'on a écrit avec passion, il faut le revoir froidement, en critique, le corriger, le développer et, le plus souvent, le condenser afin de l'adapter à la forme choisie. (...) Je procède à un examen critique de la version première que je remanie, où je fais rarement des additions, et très souvent des coupures. »
– Tchaïkovski, dans Michel R. Hofmann, Tchaïkovski , Paris : Éditions du Seuil, 1959, p. 171-173 (extraits d'une lettre à madame von Meck, Kamenka, 6 et 7 juillet 1878)
« Il ne faut jamais écrire les paroles après la musique : en effet, c'est le texte qui suggère l'expression musicale. Certes, il est toujours possible d'adapter des paroles à un petit air donné, mais point quand il s'agit de musique sérieuse. »
« Rien n'est plus agréable à faire que la première ébauche d'un ouvrage : cela vous procure un plaisir inexprimable, mais cela veut dire également anxiété, excitation nerveuse. On dort mal et souvent on oublie complètement de manger. Quant à l'exécution, à la mise au point définitive, elles se font toujours dans le calme, la sérénité. Instrumenter une partition que l'on a déjà travaillée jusqu'au moindre détail, cela constitue une entreprise bien délassante. »
« Est-ce que je respecte les formes canoniques ? À cela, je réponds : oui et non. En règle générale, je les respecte dans une symphonie, mais seulement dans les grandes lignes et en ce qui concerne l'ordre des mouvements. Pour le reste, je prends des libertés et n'obéis qu'au développement naturel de l'idée musicale. »
« [Quant aux] mélodies basées sur l'accord parfait. (...) En utilisant certains artifices de mesure, on peut en tirer une multitude de combinaisons neuves et plaisantes. (...) En fait, il n'y a que le talent qui compte et qui permet de réaliser un chef-d'oeuvre à partir de rien. Quoi de plus banal que ce thème de la « Septième symphonie » de Beethoven. Ou bien la « Jota Aragonaise » de Glinka. Et pourtant, quelles merveilles ils en ont su tirer ! »
« Ce que l'on a écrit avec passion, il faut le revoir froidement, en critique, le corriger, le développer et, le plus souvent, le condenser afin de l'adapter à la forme choisie. (...) Je procède à un examen critique de la version première que je remanie, où je fais rarement des additions, et très souvent des coupures. »
– Tchaïkovski, dans Michel R. Hofmann, Tchaïkovski , Paris : Éditions du Seuil, 1959, p. 171-173 (extraits d'une lettre à madame von Meck, Kamenka, 6 et 7 juillet 1878)