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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Lorsqu'on se fait à quoi que ce soit

« On ne veut pas voir plus loin, on ne veut pas dépecer toute cette confusion pour comprendre, alors on s'y fait. Et lorsqu'on se fait à quoi que ce soit, à la beauté, à la souffrance, à l'anxiété, à la laideur, l'esprit devient amorphe, insensible et inattentif. Alors, dans cet état, il devient extrêmement occupé : Dieu, la religion, les distractions, le travail social, les bavardages...

L'important est d'être conscient des faits de notre existence, de nos tourments, de notre désir de posséder, de dominer, d'intervenir, de corriger, de critiquer, d'exiger. De vivre avec tout cela et de ne pas nous y habituer. »

– Krishnamurti, Renaître chaque jour : S'accorder au diapason de la vie, Paris : Presses du Châtelet, 2015, p. 200