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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

La vacuité

« Une hutte solitaire au sommet du pic dominant mille autres montages,
Une moitié est occupée par un vieux moine et l’autre par un nuage :
la nuit dernière la tempête soufflait, et le nuage fut emporté,
après tout, un nuage ne peut égaler la tranquillité du vieillard. »

– Koueï-tsoung Tchih-tchih, extrait puisé dans le livre de Daisetz Teitaro Suzuki, Essais sur le bouddhisme zen, séries I, II et III, traduits sous la direction de Jean Herbert, Paris : Albin Michel, 1972, p. 802

Commentaire de D.T. Suzuki : «  L’auteur de ces vers exprime adroitement sa façon de saisir la Vacuité; il ne faut pas y lire une simple description de la hutte solitaire où il vit en compagnie des nuages. »