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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de fébrilité, teintée d’une certaine tristesse, mais aussi d’une joie intérieure — car je les sentais si présents en moi, bienveillants — et d’une profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ...

Mouvement écologiste et mobilisations citoyennes au Québec

« Le mouvement écologiste est né – au Québec comme ailleurs – autour de la première Conférence de l’ONU sur l’environnement humain qui s’est tenue en 1972. Confirmant les inquiétudes de précurseurs qui avaient lancé l’alerte, le rapport Meadows (1972) exhortait alors les États à stopper la croissance économique.

Au Québec, territoire d’abondantes ressources, ce sont surtout les questions relatives à l’eau et à l’énergie qui ont mobilisé les citoyens et les citoyennes, à travers les enjeux des déchets toxiques, des pluies acides, des pesticides, du nucléaire et des grands barrages, entre autres, ainsi que de l’usurpation agressive des ressources minières et forestières.

(...)

Une remarquable filmographie a déjà été produite au Québec sur différentes questions socioécologiques dans les 20 dernières années, en écho ou en soutien aux mobilisations citoyennes qui y sont associées, notamment : L’Erreur boréale (1997), Chercher le courant (2010), Trou story (2011), Anticosti (2014), La ferme et son état (2017), et d’autres encore. De même, de nombreuses monographies ont été publiées, dont Rabaska (2009), Sortir le Québec du pétrole (2015) ou La ferme impossible (2015). Au théâtre, Tout ça m’assassine (2011) et J’aime Hydro (2016) sont des exemples de mise en scène de dynamiques citoyennes. »

– Extraits puisés dans l’article de Lucie Sauvé, « Mémoire des luttes au creux des territoires », Relations 796, mai-juin 2018, p. 27-28