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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Sauver le monde

« Ce monde, en fait, à mon avis, ne tient plus que parce que des gens, ici et là, ne se plient pas aux injonctions des institutions dominantes, aux valeurs mafieuses qu'elles prônent et encouragent. Il tient par l'enseignante qui aime les enfants et veut les sauver par l'éducation; par le chercheur qui n'aspire qu'à connaître la vérité; par le journaliste que la corruption dégoûte et qui veut la dénoncer; par le juge ou l'avocate qui croit encore en la justice; par cet entrepreneur qui refuse qu'on le paie au noir; et par bien d'autres encore, mais vous donnerez vous-mêmes d'innombrables exemples. C'est par eux que ce monde sera sauvé. S'il peut encore l'être... »

– Normand Baillargeon, Gygès, Voir, vol. 21, no. 41, 11 au 17 octobre 2012