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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de joie intérieure (car je les sentais si présents en moi, et bienveillants aussi) et de profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ce que j’avais vécu à ce moment-là. Il en fut de même dans...

Pourquoi faisons-nous de la vie un problème ?

« Travailler, gagner de l'argent, satisfaire des désirs charnels, penser, sentir, vivre enfin, tout est devenu problème. Pourquoi ? N'est-ce pas surtout parce que nous pensons toujours à partir d'un point de vue particulier, à partir d'un point de vue fixe ? Nous pensons toujours à partir d'un centre vers la périphérie; mais comme cette périphérie est le centre pour la plupart d'entre nous, tout ce que nous touchons est superficiel. La vie n'est pas superficielle et demande qu'on la vive complètement, mais parce que nous ne vivons que superficiellement, nous ne connaissons que nos réactions superficielles. Tout ce que nous faisons à fleur de conscience doit inévitablement créer des problèmes et pourtant nous nous contentons de vivre en surface, chargés de tous nos problèmes de surface. »
– Krishnamurti, La première et dernière liberté, Paris : Stock, 1954, p. 232-233