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Retour de pèlerinage

Quel bien cela faisait de revenir dans les Laurentides sans devoir franchir les portes d’un hôpital, assister à des funérailles, ou vivre dans l’inquiétude de les savoir si malades. L’atmosphère était tout autre : empreinte de fébrilité, teintée d’une certaine tristesse, mais aussi d’une joie intérieure — car je les sentais si présents en moi, bienveillants — et d’une profonde détente. Saint-Sauveur et la rue principale ont conservé leur charme. La place devant l’église, l’église elle-même, le beau concert à l’église, la librairie ésotérique, les factoreries, les belles montagnes, les émotions fortes, les souvenirs ravivés, le temps suspendu… Tout me rappelait hier et le sentiment que tout n’était pas révolu. Dans l’autocar vers Saint-Jérôme, l’émotion m’a submergée à la vue de Bellefeuille. Tout s’est ravivé. Là où je marchais avec ma mère… j’étais présente, nous étions là… Lorsque j’ai vu la sortie d’autoroute… j’étais dans la voiture auprès d’elle, et j'éprouvais exactement ...

Il ne restait plus personne pour protester (Martin Niemöller)

« Quand ils ont arrêté les Juifs, je n’ai rien dit ; après tout, je n’étais pas Juif. Quand ils ont emmené les communistes, je n’ai rien dit ; après tout, je n’étais pas communiste. Quand ils ont pris les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit ; après tout, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. » *

– Martin Niemöller, capitaine allemand de sous-marin pendant la Première Guerre mondiale, il est ensuite devenu prêtre et s’est retrouvé dans un camp de concentration nazi.

Ce n'est jamais le plus grand nombre qui proteste contre ce qui est inacceptable. On ferme facilement les yeux lorsqu'on n’est pas directement et personnellement concerné. Il vient toujours ce jour où l'on a besoin des autres et ils ne sont pas là pour nous aider. Étions-nous là lorsqu’ils avaient eux-mêmes besoin d’aide ? Personne ne se laisse aisément attendrir, pas même par sa propre désespérance. Sommes-nous pessimiste en disant cela ?

* Vous trouverez d’autres variantes de ce poème sur le Web.