Vivre au plus proche de la vérité

« La plupart d'entre nous ont besoin de rêve et de rituels, de magie et de sentiment de puissance. Mais on chemine ainsi à l'opposé de la réalité et de la spontanéité, de la simplicité et de l'humilité qui nous sont nécessaires pour vivre au plus proche de la vérité.

Pourtant, la nature qui nous entoure ici même est une invitation à découvrir un monde tout aussi passionnant que celui des Antipodes, et dont l'approche peut emmener l'audacieux dans un « voyage intérieur » qui ne nécessite pas la prise d'aucune substance extérieure.

Tout nous est donné à chaque instant, là où nous sommes. Il suffit de s'y ouvrir !

Et comment s'y prendre ?

En nous montrant attentifs aux moindres manifestations de la nature, en devenant sensibles à la poésie des oiseaux, des plantes, des montagnes, des forêts, des rivières...

Et observons. Accordons aussi toute notre attention aux autres humains, bien sûr, à chacune de nos actions, de nos paroles, de nos pensées...

Avec l'accroissement de notre conscience, nous allons vite nous rendre compte que le développement matérialiste de l'humanité s'est constamment effectué au détriment de la nature, au point de l'avoir laissée exsangue.

Pour porter remède à la situation actuelle, il nous faut donc impérativement quitter notre statut de consommateurs, soigneusement entretenu par la publicité et par nos mentalités. Cesser de vouloir uniformiser le monde, accepter la nécessité de la diversité naturelle et culturelle. Nous responsabiliser. Agir ! »

– François Couplan, extrait du livre La nature nous sauvera : Réponses préhistoriques aux problèmes d'aujourd'hui, Entretiens avec Patrice Van Eersel, Paris : Albin Michel, 2008, p. 208-209