Voir et entendre

« Notre société fonctionne en général d'une façon superficielle et frivole. Le pouvoir suprême appartient à l'argent ou aux discours fracassants. Du coup, nos yeux et nos oreilles ne sont pas assez ouverts ni assez fins pour voir et entendre. »

– Shunryu Suzuki, Libre de soi, Libre de tout, Paris: Éditions du Seuil, 2011, p. 30

Dans notre société, on se laisse facilement abuser par le pouvoir et l’argent, ce qui explique pourquoi il est si difficile de grandir et de chasser notre petit esprit puéril et mesquin qui se hâte trop souvent de juger et de condamner au lieu de chercher à comprendre et à apprécier les autres.

Pour S. Suzuki, l'ouverture aux autres ne peut procéder que d'une démarche honnête envers soi-même. Lorsqu'on se voit tel qu'on est, sans chercher à ressembler à un autre, l'on devient inévitablement plus réceptif envers les autres, plus perceptif à l’égard de qu’ils ressentent. Voir et entendre, voici ce qui importe le plus. Même sans trop parler, l’on peut communiquer entre nous.